LEURS PREMIERS 2 ANS EN 2022 (7/7) : TAAREEF
Seul fils de Kitten’s Joy à faire monte en France, Taareef suivra avec intérêt ses premiers 2 ans en 2022
Ses performances : la volonté de fer d’un grand miler
Au delà de sa carrière exemplaire, Taareef a surtout été le modèle du parfait cheval de course, qui bataille sans faille pour le meilleur classement possible. En 15 sorties, l’alezan a gagné 7 fois et pris 7 places, son seul « échec » étant une 7e place dans la Poule d’Essai des Poulains. Invaincu en 2 sorties à 2 ans, il a ensuite pris la 2e place du Prix de Fontainebleau (Gr.3) pour sa rentrée, et de ce fait validé ses ambitions classiques. Limité en distance, il a gagné son 1er Groupe dans le Daphnis (Gr.3) en venant coiffer au poteau son compagnon d’entraînement George Patton, qui venait de finir 4e du Jockey Club. Il a ensuite remporté à l’automne son premier Prix Daniel Wildenstein (Gr.2), et signé le doublé dans la course à 4 ans, après avoir gagné les Prix Bertrand du Breuil et Messidor devant les champions Zelzal et Al Wukair. Sa meileure performance reste sa seconde place dans le Moulin de Longchamp (Gr.1), où il donnait une magnifique réplique au champion Ribchester. Dôté d’une longue et tranchante accélération, Taareef donnait tout ce qu’il avait en piste, sans retenue. La marque des grands !.
Etalons au palmarès du Prix Messidor : Polish Precedent, Take Risks, Dansili, Panis, Stormy River, Intello, Vadamos…
Etalons sur le podium du Prix du Moulin de Longchamp : Cadeaux Genereux, Linamix, Dansili, Manduro, Siyouni, Rio de la Plata, Toronado, Night Of Thunder, Zelzal…
Son père : Kitten’s Joy, le révolutionnaire du gazon américain
Si les courses sur gazon sont de plus en plus populaires aux Etats-Unis, qui est le pays du dirt, Kitten’s Joy y est pour beaucoup. Miraculé à la naissance, car né d’une césarienne, il est devenu une star en piste pour son éleveur et propriétaire Kenneth Ramsey, en gagnant 2 Gr.1 dont l’Arlington Million. Alezan avec une grande liste blanche, il a été boudé par les éleveurs à ses débuts au Haras, tant et si bien que son propriétaire a acheté des quantités de juments à réclamer pour les envoyer à son protégé. Mais les résultats de Kitten’s Joy, et son titre de meilleur étalon américain en 2013, ont vraiment lancé la percée du gazon au pays du dirt. Monté jusqu’à 100 000 $ la saillie, il a donné des champions aux Etats-Unis comme Stephanie’s Kitten et Oscar Performance, mais a surtout brillé en Europe avec Taareef bien sûr, mais aussi Hawkbill et le grand champion Roaring Lion, qui a été le meilleur 3 ans de son époque en Angleterre. Kitten’s Joy a toutefois très peu de fils au Haras, et Taareef est son seul en France. En Angleterre, Kirsten Rausing a fait débuter Bobby’s Kitten, qui a bien réussi avec ses premières générations, notamment avec la double gagnante de groupe à 2 ans Sandrine, également placée de Gr.1.
La ressemblance entre Taareef et son père Kitten’s Joy est assez frappante
Sa lignée maternelle : une souche de chevaux qui aiment gagner
Si sa lignée n’est pas la plus connue mondialement, Taareef provient d’une famille qui aime la gagne ! Il suffit de voir son prix de 675 000$ yearling pour comprendre que sa souche a frappé les observateurs avertis de par sa consistance au haut niveau. Placé de listed, sa mère Sacred Feather avait vaincu 5 fois de 2 à 5 ans. La grand-mère a elle-même gagné 5 courses dont un Gr.3, et pris d’inombrables places de black-type. A l’origine d’une kyrielle de black-types, cette Marianna’s Girl a produit de solides compétiteurs comme Marastani (11 vict. dont un Gr.3 et plusieurs listeds), Crimson Classic (10 vict. dont 3 listeds), et est même la grand-mère d’un cheval atypique comme Strike Impact, qui a gagné 20 courses aux Etats-Unis et au Canada au cours de sa longue carrière… Ils aiment rallier le poteau en tête, c’est sûr !
Lui aussi alezan, et père de la mère de Taareef, Carson City a été un grand vecteur de vitesse aux Etats-Unis
Extrêmement facile à croiser avec les courants de sang européens, Taareef est issu d’une mère par le très précoce et rapide Carson City, qui a été l’un des meilleurs sprinters de 2 ans sur le dirt. Stationné dans le Kentucky, il a transmis cette vitesse à sa descendance, produisant de nombreux bons chevaux de vitesse. Il est également le père du top étalon City Zip, et a réussi en père de mères avec Havre de Grace (cheval de l’année aux USA en 2011), Cavorting, ou encore le champion Barbaro, invaincu suite à son succès dans le Kentucky Derby, mais malheureusement accidenté dans les Preakness Stakes. Le grand-père maternel Dewan a lui battu des records de vitesse à 3 ans sur le dirt, et transporte le sang du crack étalon Bold Ruler, un des plus fameux chefs de race américains, notamment à l’origine de Secretariat.
Le frère de la placée classique Mageva par Taareef est passé sur le ring de la vente de yearlings d’octobre ARQANA
Ses premiers yearlings : peu représenté, mais tous vendus !
Taareef a peu sailli à ses débuts au Haras, mais a tout de même réussi à faire parler de lui avec ses yearlings. Les deux présentés à Osarus ont été vendus, malgré le contexte difficile, avec notamment une pouliche achetée 18 000 € par Jean Claude Rouget, qui veut soutenir son ancien protégé. Les 4 mâles de Taareef passés à ARQANA en octobre ont eux aussi changés de main, avec un top à 15 000 €. Si le nombre n’est donc pas avec lui, Taareef semble produire à son image, c’est dire des poulains faits pour aller aux courses, ce qui est la meilleure manière de le faire découvrir au plus grand nombre !
Jean Claude Rouget aux côtés de Taareef et Mathieu Daguzan Garros, au Haras des Granges
Les premiers 2 ans : la moitié est à l’entraînement !
Si sa première génération ne compte que 13 éléments déclarés sur France Galop, 6 produits sont déjà à l’entraînement, soit la moitié de cette « fournée », qui n’est pas tombée dans l’oubli. Il y a bien sûr la pouliche vendue à OSARUS, qui est chez Jean Claude Rouget, mais aussi des poulains chez Yann Barberot, Mikel Delzangles, Elias Mikhalides ou encore Jacques Piednoel. Il est intéressant de constater que la plupart sont fort bien nés. On retrouve une nièce de la championne allemand Quelle Amore, mais aussi un frère de la placée classique Mageva, et le frère de Ivory Spring, qui a fait partie des éléments précoces de l’écurie Vermeulen l’an passé.
S’il a gagné à 2 ans, Taareef n’a pas été un élément précoce par nature. Toutefois, sa famille s’est souvent illustrée à cet âge, et la vitesse présente dans ses courants de sang pourrait bien ressurgir chez sa production. La plupart de ses produits à l’entraînement sont de proches parents de chevaux ayant réussi à s’imposer à 2 ans, et qui avaient montré pas mal de vitesse. Confiés à des entraîneurs qui ont de la réussite avec la jeune génération, la production de Taareef peut frapper d’emblée et mettre un coup de projecteur sur leur père, qui a considérablement évolué physiquement, et sera proposé à un tarif très compétitif en 2022. Il est temps de s’intéresser au sire du Haras des Granges !
Taareef vous donne rendez-vous prochainement sur les pistes…