LES ÉLEVEURS DU SUD-OUEST REPONDENT À M. PATRICK FELLOUS

Par Yves Frémiot, président du syndicat des éleveurs du Sud-Ouest

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, et puis est revenu plein de désillusion retrouver sa région du grand Sud-Ouest aux multiples élevages pur-sang, anglo-arabes, aqps et arabes.

Président des éleveurs de cette région, que dois-je ramener, dire, et expliquer à tous les propriétaires éleveurs soucieux de l’avenir et s’interrogeant sur le futur de leur activité. Leurs préoccupations sont nombreuses et ils espèrent des réponses. Mais…

Rien, de ce qui les motive. Rien, sur l’augmentation possible des encouragements. Rien, sur l’organisation de nouveaux programmes. Rien, sur les meetings provinciaux. Rien, sur le pourquoi de l’affaiblissement du nombre de partants dans
les courses.

Par contre, leur expliquer que seuls les propriétaires sont considérés comme la base de l’institution, et que le mot « d’éleveur » n’a pas été cité une seule fois dans tout le discours du Président du Syndicat National des Propriétaires, est le seul élément politique à retenir. Ajoutons que les socioprofessionnels doivent prendre la responsabilité de la gouvernance de France Galop et tout changera. Aucune phrase sur le fait que les grands éleveurs sont les grands propriétaires, qui nous donnent les grands spectacles des courses (je vous engage à consulter les statistiques éleveurs propriétaires).

Non, Monsieur le Président, ne faites pas un report de responsabilité sur la gouvernance de France Galop pour expliquer l’absentéisme et la démotivation du propriétaire. Heureusement que les éleveurs, pour beaucoup, ont depuis des années pris le relais en déclarant leurs couleurs pour faire courir leurs sujets non vendus.

Les écuries de groupe sont une réussite, et tant mieux. Les associations de propriétaires se font avec les éleveurs et les entraîneurs. Vous voyez que seul, personne n’arrivera à assurer le spectacle des courses.

Non, Monsieur le Président, arrêtez ces discours très acides vis à vis d’une gouvernance qui, je crois, fait ce qu’elle peut
pour le mieux de tous. Apportez lui un programme constructif et des idées claires, que nous n’avons pas pu voir lors de votre assemblée générale.

Si vous croyez renverser le cours du temps avec la prise en
main de l’institution par les socioprofessionnels, je ne vous suivrais pas. Beaucoup de ceux que je côtoie pensent que le moyen pour aboutir n’est pas de faire tomber le pouvoir en place. La gouvernance à sûrement besoin d’idées nouvelles et
constructives, mais arrêtez de cliver une institution qui doit rester soudée pour perdurer.