LE LASCAR, OU LE COME-BACK VICTORIEUX DE BERND ET TORSTEN RABER EN OBSTACLE !

Vendredi à Pau, Le Lascar est resté invaincu en deux sorties sur les haies en triomphant aisément dans le Prix Yves Baradat, sous l’entraînement de Caroline Bonin. Ce cheval de 5 ans avait été acheté à réclamer trois semaines plus tôt par Bernd et Torsten Raber, qui n’avaient pas eu de partant en obstacle en France depuis bien longtemps ! 

 

Le Lascar récompense son nouvel entourage en demeurant invaincu en deux sorties à Pau © Robert Polin

 

Le 31 décembre dernier, Le Lascar (Lord du Sud) avait débuté victorieusement dans un réclamer sur les haies paloises. Le cheval défendait alors la casaque de son ancien entraîneur, Arnaud Chaillé-Chaillé, qui en est également l’éleveur. Proposé au taux de 13.000 €, il a attiré l’attention de Bernd et Torsten Raber, qui ont déboursé 15.571 € pour s’en porter acquéreurs … Un achat vite remboursé puisque Le Lascar a confirmé vendredi à Pau dans une course à conditions, qui offrait 16.800 € au vainqueur ! Monté patiemment par Nathalie Desoutter, le nouveau représentant des propriétaires allemands a montré une belle capacité d’accélération après la dernière haie pour venir prendre l’avantage à Diable d’Ainay (Gris de Gris) et s’est imposé très facilement, quatre longueurs et demie devant le protégé de Jérôme Delaunay.

 

Le Lascar entouré par Nathalie Desoutter, sa lad Julie et Caroline Bonin © Twitter Hippodrome de Pau

 

Réunis depuis l’année dernière sous une casaque facilement reconnaissable, rouge avec un cheval jaune, Bernd Raber et son fils Torsten n’avaient pas eu de partant en obstacle sur notre sol depuis bien longtemps. Leur dernière victoire sur les obstacles français avait eu lieu le 13 juin 2011 à Wissembourg avec Hampstead Heath (Daylami), entraîné par Christian Von Der Recke. Bernd Raber avait également brillé en solo à Enghien avec Réveillon (Keen), monté par Didier Mescam pour le même entraîneur … le 28 octobre 1995 ! Cette victoire avec Le Lascar est la première en obstacle du tandem chez un entraîneur français, en l’occurrence Caroline Bonin.

 

Torsten Raber au côté de Delphine Santiago, premier jockey de l’écurie

 

La Paloise nous a expliqué : « Bernd Raber a déjà eu des chevaux d’obstacle en Allemagne par le passé. Son fils et lui sont concentrés sur le plat ; c’était un défi pour moi depuis un an de leur faire acheter un cheval d’obstacle, et de faire gagner leurs couleurs dans cette discipline. Nous avons mis du temps à trouver le bon, car nous voulions vraiment trouver un cheval qui nous plaisait à tous. Et parfois, nous n’étions pas d’accord ! Nous avons aussi mis des bulletins sur des chevaux qui nous ont échappé. Le Lascar réunissait toutes les conditions, il avait beaucoup de choses pour lui. Lors de ses débuts, il a très bien sauté et a bien accéléré pour finir à l’issue d’un parcours d’attente … comme il l’a fait hier ! C’est un cheval tout neuf et les produits de Lord du Sud (Linamix) sont très tardifs, donc on peut encore rêver. En attendant de voir la suite du programme, nous allons savourer cette victoire ! »

 

Rock Chop, premier partant et premier gagnant de Torsten Raber pour Caroline Bonin à Pau, sous la selle de son compagnon Clément Cadel © APRH

 

Le Lascar a offert à Bernd et Torsten Raber et Caroline Bonin leur premier gagnant de l’année. Cela fait deux ans que le père et le fils ont des chevaux chez la jeune femme : « Je les ai connus par le biais de leur premier jockey, Delphine Santiago. Ils cherchaient à stationner des chevaux sur Pau et ils ont parlé de moi à Delphine, qui m’a appuyée. Les Raber adorent travailler avec des femmes, aussi bien en course qu’à l’entraînement. Notre association a démarré sur les chapeaux de roue puisque notre premier partant, Rock Chop (Panis), s’est imposé à Pau il y a deux ans. Depuis, nous avons également gagné deux courses avec Parabak (Maxios) ; deux chevaux qui ont été achetés à réclamer par Torsten Raber, qui a un très bon œil ! J’ai trois de leurs chevaux à l’entraînement, plus un qui est actuellement au repos. Ils m’ont même fait cadeau récemment de Calisco (Al Wukair), un cheval très sympa qui est malheureusement sur la touche. »

 

L’écurie de Caroline Bonin à Pau … Même sa fille Perle met la main à la pâte !

 

À la tête d’un effectif de 25 pensionnaires, composé aux deux-tiers de chevaux de plat, Caroline Bonin a toujours rêvé de devenir entraîneur. Après deux ans au service d’André Fabre, elle a notamment travaillé pendant sept ans à Maisons-Laffitte comme garçon de voyage, jockey ou encore assistant entraîneur chez son père, Alain Bonin. La jeune femme a déménagé à Pau en 2013, avant d’obtenir son permis d’entraîner en 2017. Les résultats ont rapidement été au rendez-vous grâce à son cheval de cœur, French Plaisir (Linngari), qui lui a offert de nombreuses victoires ! Installée entraîneur public depuis 2020, Caroline Bonin continue d’enchaîner les bons classements avec l’aide de son équipe dont fait partie son compagnon, le jockey Clément Cadel … Une jeune écurie dynamique qu’il faudra assurément suivre de près !

 

French Plaisir, le cheval de cœur de Caroline Bonin © Robert Polin