Frédéric Bragato : un petit paysan du Gers à la conquête de Deauville

Figure de l’élevage dans le Sud-Ouest, et présent depuis de longues années à Deauville notamment aux côtés de son grand ami Mathieu Daguzan-Garros, Fédéric Bragato a frappé un grand coup à Deauville en vendant une fille de Siyouni pour 270.000 € en association avec Thierry Dalla Longa.


Frédéric Bragato, avec Sébastien Desmontils qui a acheté pour un client japonais, et le vendeur Thierry Dalla Longa avec qui il est associé.

 

Pour l’occasion, notre homme s’était coupé les cheveux au plus court et rasé de près. Agriculteur dans le Sud-Ouest, installé dans le Gers non loin du Haras des GrangesFrédéric Bragato monte depuis longtemps à Deauville pour les ventes. Petit à petit, il est passé de spectateur à acteur depuis ce dimanche de gloire 18 août avec un tout premier rôle. Participant pour la 1ère fois en tant que vendeur à une journée de sélection de la session de yearlings d’août, l’homme à l’accent chantant a vendu le lot 109, une fille de Siyouni présentée par le Haras de Saint-Vincent (Thierry Dalla Longa) pour 270.000 €. C’est un nouveau client japonais qui l’a acquise, par l’intermédiaire de Sébastien Desmontils, et à destination d’un jeune entraîneur de Chantilly.

 

 

Frédéric Bragatto avait acquis la mère, La Corniche, sur le ring de Deauville en décembre 2016 pour 65.000 €. Il explique :  » je n’avais pas repéré cette jument dans le catalogue mais j’ai flashé sur elle quand elle est entrée dans le rond, juste avant les enchères. Elle était présentée par Thierry Dalla Longa pour le compte de Philippe Augier, le maire de Deauville. Elle sortait de l’entraînement de Jean-Claude Rouget et avait été bonne en course avec 4 victoires et une place de Listed. Elle était certes par Naaqoos, dont la réputation était tombée, mais cela ne me dérangeait pas et cela m’a permis de l’avoir pour un prix accessible. Juste avant la vente, j’ai dit à Thierry que je voulais l’acheter. Il m’a répondu que lui aussi l’aimait beauoup et nous avons décidé en quelques instants de nous associer. La jument est donc repartie au Haras de Saint-Vincent. J’ai voulu faire les choses bien avec elle et nous sommes allés tout d’abord à Le Havre, puis à Siyouni. Actuellement elle est suitée d’un mâle de Churchill et pleine de Shalaa. »

 


Magic Key

 

Note  :

Dans sa jeunesse, La Corniche avait été élevée par Pascale Ménard et vendue yearling en septembre à Osarus.  » Je passais avec le n°1 et j’avais quelque peu tiré Jean-Claude Rouget par le bras pour qu’il vienne la voir. Il en a parlé à Philippe Augier, qui était en vacances tout près, à Arcachon. Je ne m’attendais pas à ce que M. Augier achète un cheval chez Osarus. Ce fut pourtant fait et la pouliche a été nommée La Corniche en fonction du lieu de vacances ! »