Diamond Green : le film d’un étalon confirmé et international au Haras des Granges
Le destin de Diamond Green ressemble à un roman qui se termine bien. Il a été le dernier champion de Jean-Luc Lagardère, le grand entrepreneur français, d’origine gasconne, mort brutalement à 75 ans. Issu du croisement de Green Desert avec une mère par Akarad, né de la grande souche « D » de la matrone Diamonika, Diamond Green fut d’abord un excellent 2 ans, invaincu en 3 sorties dont le Prix des Chênes (Gr.3). A 3 ans, associé à l’américain Gary Stevens qui n’était pas toujours inspiré au point qu’André Fabre l’a renvoyé chez lui avant la fin de la saison, Diamond Green a conclu 3 fois 2e de Gr.1, dans la Poule d’Essai des Poulains, les St James’s Palace Stakes à Royal Ascot et enfin le Prix du Moulin de Longchamp. Il est parti étalon en Irlande mais après ses 2 premières saison de monte, et suite au crach boursier de 2008 qui a conduit à une diminution drastique de la jumenterie en Irlande, Mathieu Daguzan-Garros a pu avoir l’opportunité de ramener le cheval chez lui au Haras des Granges dans le Gers. Etant lui-même gascon, et considérant les atouts du cheval, il n’a pas hésité une seule seconde avant de prendre sa décision.
Peu après, une pouliche de sa 1e génération, Watsdachances, s’est placée de la Breeders’Cup Juvenile Filles (Gr.1) aux Etats-Unis. Multiple gagnante de Groupe, cette jument très solide a décroché à 5 ans en 2015 une victoire de Gr.1 dans les prestigieux Beverly D Stakes à Arlington. Egalement lauréate d’un Gr.3 par 5 longueurs le jour des Preakness Stakes à Pimlico, la pensionnaire de Chad Brown a fait tomber le marteau à 900.000 dollars aux ventes de Fasig Tipton le 1e novembre 2015.
Alors que Diamond Green continue de produire de très nombreux vainqueurs en Europe, il s’est distingué avec sa 1e génération française née en 2012. Ainsi, il a conclu 2e de l’inapprochable Siyouni du classement des meilleurs pères de 2 ans de 1e génération Fr en 2014, grâce à 9 vainqueurs individuels de 14 courses différentes. Cette année, les premiers 3 ans ont brillé sur les obstacles sur des pistes de références (Compiègne, Bordeaux, Enghien). Aux ventes, que ce soit à Arqana ou Osarus, Diamond Green affiche une belle cote commerciale qui lui permet de présenter des coefficients multiplicateurs élevés, par rapport à prix de saillie qui reste inchangé à 2500 € en 2016.